14/10/2013
Pape François : pourquoi les gens le voient avec affection
...sauf quelques "piments au vinaigre" :
Sur certains sites catholiques et uniquement en France, on semble se demander si le pape François est bien à la hauteur de l'épopée de la Manif pour tous. Motif : son appel à rendre la priorité au kérygme (« annoncer l'Evangile ») et à ne plus parler « en permanence » d'homosexualité, d'avortement ni de contraceptifs...
Bizarre débat de la part de catholiques.
En effet :
1. le pape n'a pas dit qu'il ne fallait plus se battre sur les questions d'éthique ; il a dit : « lorsqu'on en parle, il faut le faire dans un contexte précis ». (Par exemple lorsqu'il en parle, lui, à une délégation de gynécologues).
2. Brandir ce type de sujets hors de « contextes précis », et le faire « en permanence », veut dire que l'on confond tout : confusion soit involontaire [1], soit volontaire parce qu'on est un activiste séculier agissant sous pavillon catho.
3. En faisant ce genre de mises au point, le pape assainit l'atmosphère. (Elle était polluée, dans notre pays, par une déviance qui substituait les trois sujets en question à l'évangélisation, au lieu de les lui subordonner [2] selon le bon sens catholique).
4. Comment des catholiques peuvent-ils tiquer devant la parole du pape ? Une parole si nette et si simple que chacun la comprend...
5. S'ils tiquent, c'est justement parce que la parole de François est si simple. Tout le monde peut la comprendre... Ce n'était pas le cas des explications profondes de Benoît XVI : elles allaient dans le même sens (pour l'essentiel) que les analyses de François, mais dans un langage de précision théologale qui échappait à une grande partie du public, même catholique ; et même du public le plus officiellement papiste, qui applaudissait le pape sans l'écouter ni encore moins le lire. Une fraction en profitait pour faire croire que « le pape pense comme nous » – ce qui n'était pas exact. Exemple, le trucage autour des fameux « points non négociables » : trois mots prononcés par Benoît XVI une fois et demie (et avec un sens beaucoup plus large), mais dont la fraction s'empara pour les ériger en priorité absolue – et exclusive. Jusqu'à ce que le pape François dégonfle la baudruche par sa phrase dans la revue jésuite...
7. La mauvaise réaction de certains cathos français tient aussi à la perspective de changements dans l'Eglise. François va en accomplir beaucoup. Alleluia ! Prédire lesquels serait inutile et présomptueux. La seule attitude catholique consiste, non à supputer ces changements, mais à se réjouir de ce qui va changer puisque le pape a été élu pour ça par l'Eglise universelle : élection à laquelle l'Esprit Saint n'est peut-être pas étranger.
8. Par une grâce imméritée qui bénéficie en principe à chacun des Terriens catholiques, ici nous avons confiance en l'Esprit Saint.
9. On sait qu'Il doit encore conquérir l'estime de « la France bien élevée », mais à Dieu rien d'impossible.
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[1] A la fin d'une conférence où j'ai parlé du pape François, une dame (une seule) me déclare, l'air ulcéré : «Qu'est-ce que c'est qu'un catholicisme qui ne parle pas avant tout de l'avortement ? » Je l'ai incitée à lire avec attention l'entretien d'Etudes. Mais j'ai senti qu'un rideau de fer était tombé dans son esprit... Civitas-FSSPX va récupérer une militante.
[2] Subordonner de deux manières: a) dans l'agenda ; b) dans la façon d'agir. « Chrétiens, nous ne pouvons emprunter que la voie de la foi et de l'amour » (Mgr Daucourt, note d'hier ici).
11:26 Publié dans Pape François | Lien permanent | Commentaires (24) | Tags : pape françois, catholiques, christianisme
Commentaires
MARRE
> Personnellement je remercie le pape puisque depuis longtemps j'en ai marre que les médias réduisent 2000 ans de foi et de propositions tous azimuts au bout de plastique qu'est une capote ou encore au mariage des prêtres.
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Écrit par : E Levavasseur / | 14/10/2013
GOLDMAN SACHS
> Bonjour Monsieur,
Je sais que ce n'est pas le bon endroit où vous donner cette indication, mais avez vous vu cet article ?
(http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/10/11/a-new-york-la-fed-en-plein-conflit-d-interet-avec-goldman-sachs_3494111_3234.html#)
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Écrit par : Françoise / | 14/10/2013
GRATITUDE
> Mgr Daucourt nous parle de la gratitude, pilier de la foi. Le pape François a droit à notre gratitude.
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Écrit par : Lucile / | 14/10/2013
> http://fr.radiovaticana.va/news/2013/10/14/le_pape_:_ne_soyons_pas_des_chr%C3%A9tiens_hypocrites!/fr1-737063
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Écrit par : Gérald / | 14/10/2013
VINAIGRE
> C'est gentil "piments au vinaigre". Il y a une autre expression qui commence par "pi" et qui finit aussi par vinaigre, tout aussi adéquate.
Il est facile de ne parler d'avortement qu'entre cathos. Quand on parle au monde et qu'on va à ses périphéries, on en parle dans un contexte précis.
La théologie ne doit pas se priver de réflexion téléologique ... Et le but, c'est quand même d'en sauver le plus possible ... Des enfants, mais aussi des pécheurs !
spooner
[ PP à Spooner - "Piments au vinaigre" est une expression du pape François. ]
réponse au commentaire
Écrit par : spooner / | 14/10/2013
BENOIT XVI ET FRANCOIS
> Benoît XVI lui-même, très aimé des tradis, parlait très peu de ces sujets "moraux" lies à la Vie. La différence avec le pape François est que ce dernier dit "n'en parlez pas trop ou de manière inadéquate" alors que B XVI ne faisait que le suggérer par son attitude. Une simple différence de communication suffit aux médias et aux tradis pour avoir une vision très différente des deux hommes. Preuve que ces deux camps n'ont pas lu vraiment ce que disent les papes. Ou ne veulent pas voir.
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Écrit par : ludovic / | 14/10/2013
CEUX QUI PANIQUENT
> Je ne pense pas que le scepticisme à l'encontre du pape François soit un phénomène purement français. Lecteur assidu des blogs cathos américains, je peux attester que François provoque un mouvement de désarroi confinant souvent à la panique parmi une large frange des catholiques d'outre-Atlantique, panique d'ailleurs exprimée plus ouvertement que sur les blogs français.
Sur le fond les "petites phrases" de François sur la nécessité que l'Eglise ne soit pas "obsédée" par les "questions éthiques" sont belles et bonnes... même si je suis obligé d'ajouter que, comme probablement 99% des catholiques de l'hémisphère Nord, le nombre de sermons que j'ai entendus dans ma vie sur le thème de ces "questions éthiques" se comptent probablement sur les doigts d'une main (exception faite de la Loi Taubira qui a figuré dans de très nombreux sermons auxquels j'ai assisté, mais toujours pour replacer la question dans un contexte plus large (action du chrétien dans la Cité et vie chrétienne en général)). J'admets que les médias et certains blogs cathos sont obsédés par ces questions, mais je conteste fortement que l'Eglise soit obsédée par ces questions (de façon amusante, il est possible que François soit le pape contemporain qui parle le plus de ces questions d'éthique, puisqu'il en parle directement à peu près aussi souvent que Jean-Paul II et Benoît XVI ET en plus indirectement pour dire qu'il ne faut pas que l'Eglise soit obsédée par ces questions...).
Par ailleurs, la petite pique ironique introductive à l'encontre de la Manif pour tous me semble assez déplacée.
Thibaud
[ PP à Th. :
- Hélas non, elle n'est pas déplacée, puisque j'ai entendu moi-même ce genre de doléances en direct à l'issue de conférences récentes ! Et je dois dire que j'en suis abasourdi.
- Vous avez raison : l'Eglise hiérarchique n'est pas obsédée des ces questions. Donc, de qui a voulu parler le pape en récusant une telle polarisation ?
- USA : ceux qui s'affolent d'entendre le pape dire : "sortez, allez vers les périphéries, soyez missionnaires", sont ceux qui s'étaient enfermés dans une religiosité identitaire. Les autres ne s'affolent pas du tout. La postérité de Dorothy Day est de plain-pied avec le pape argentin. La mouvance ignatienne aussi. Et la mouvance franciscaine. Et les évêques "sociaux". Et les cathos latinos. Etc. ]
réponse au commentaire
Écrit par : Thibaud / | 14/10/2013
@ Levavasseur:
> et n'oublions pas le sacerdoce des femmes, la papesse Jeanne (qu'Odon Vallet a récemment mentionnée comme vérité historique chez Calvi), l'abominable Inquisition qui a envoyé sorcières et hérétiques par millions sur les bûchers "au Moyen-Âge" (le XVIe siècle est rarement cité, allez savoir pourquoi), les richissimes trésors du très riche Vatican, les noirs et honteux secrets du même Vatican, le pleutre Pie XII qui n'aurait rien fait pour les Juifs mais au contraire exfiltré des nazis à tour de bras comme l'a prouvé Costa-Gavras par son brillant film primé aux Césars, et bien sûr l'équation systématique curés=pédophiles, à moins qu'on ne parvienne à les marier, auquel cas ils seraient magiquement et instantanément délivrés de leurs pulsions inavouables.
De fait, un catholicisme "qui parlerait avant tout d'avortement" se situerait d'emblée au niveau de ce plaisant catalogue, et inutile de dire que pour nous, la messe serait vite dite...
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Écrit par : Albert Christophe / | 14/10/2013
à Thibaud
> Je comprends votre réaction d'agacement, mais d'un autre côté elle illustre un peu ce que dit PP. La Manif pour tous a été un phénomène important et d'autres combats s'ouvrent, mais les transformer en point de vue supérieur au nom duquel juger le pape, c'est n'importe quoi ! Or comme dit PP on entend quasiment ça dans nos milieux depuis quelque temps. Il serait temps de se rappeler qu'Un Seul est nécessaire et que nous sommes des serviteurs inutiles. Le kérygme passe avant le sociétal.
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Écrit par : Sylvie / | 15/10/2013
@ Albert Christophe
> Vous avez oublié l'âme des femmes et aussi : "l'Eglise à toujours encouragé l'esclavage pour pouvoir baptiser des Africains"
Vous ne la connaissiez pas celle-là, hein ?
Suggestion : mère Anne-Marie Javouhey au Panthéon ?
La pauvre, au milieu de tous ces grands hommes si grands qu'ils sont déjà oubliés...
Question : qui parmi nous la connaît ?
Elle peut servir de modèle car la lutte contre l'esclavage est toujours d'actualité : prostitution, addictions consuméristes, troupeaux de futurs esclaves de Lampedusa, populations roms asservies (les expulsions ne servent à RIEN, il faut démanteler la mafia -souvent interne- qui les asservit et enfin il faut prier le Bienheureux Ceferino Giménez Malla)
Le fond du problème, c'est que nous avons peur de la liberté dont Dieu nous a dotés quand Il nous a créés. Alors nous cherchons des systèmes à appliquer.
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Écrit par : E Levavasseur | 15/10/2013
ANTI
> Les antipapes sont par définition populaires.
Augonnet
[ PP à A. - Pourquoi ? est-ce un antipape ? ]
réponse au commentaire
Écrit par : Augonnet / | 15/10/2013
LEUR CONTRADICTION
> Le mouvement social s'est exprimé dans un contexte précis : une loi concrète qui était sur le tapis. Il n'y a pas de contradiction avec ce qu'à dit le pape. En revanche, je trouve qu'il y a une contradiction chez certains qui applaudissent à tout rompre le pape mais ont tendance, depuis des années, à remettre beaucoup la morale sexuelle sur le tapis dès qu'ils parlent de l'Eglise et de sa réforme. Ils contribuent aussi à donner cette impression que l'Eglise ne parle que de cela alors que notre Église la plus concrète, à savoir nos paroisses, n'est pas spécialement obsédée par cette question, comme le souligne Thibaud.
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Écrit par : Guillaume de Prémare / | 15/10/2013
PAS D'ACCORD
> J’aimerais vous poser la question suivante, non pas dans un esprit de provocation, mais sincèrement.
Le pape a dit qu’il fallait parler d’avortement, oui, mais dans « un contexte précis », par exemple devant un parterre de médecins.
Voici ma question : lorsque, dans vos paroisses, vous rencontrez des catholiques dont le Grand Combat est, par exemple, la lutte contre la famine en Afrique, l’exploitation des enfants-soldats, ou la violence contre les femmes, vous vient-il à l’esprit de dire à ces gens de limiter leurs interventions « à certains contextes précis »?
Si on accepte l’enseignement catholique sur l’avortement, on ne peut que voir dans cette réalité la plus grande injustice actuellement en cours sur la planète : des millions d’enfants innocents, tués avec l’aval de l’État et avec impunité.
Dire à un catholique de ne pas parler à temps et à contretemps de l’avortement, n’est-ce pas un peu comme dire à Nelson Mandela, du temps de l’Apartheid, de tempérer un peu ses attaques contre le racisme?
Bernard Couture
[ PP à BC - Je crois que le pape a (dans ce domaine aussi) une expérience de pasteur plus étendue que la vôtre et la mienne. ]
réponse au commentaire
Écrit par : Bernard Couture / | 15/10/2013
@ Bernard Couture
> On ne combat pas une "injustice" en se donnant bonne conscience, par des discours récités mécaniquement avec un ton qui n'admet pas la discussion( sus au relativisme hérétique et à la compromission qui nous rend impur!) avec une autorité parfois odieusement condescendante (si l'Eglise a autorité en la matière, nous d'aucune façon), attitude qui nous fait regarder comme des lanceurs de fatwas. Et qui éloigne de nous ceux-là même qui auraient besoin d'être aidés quand se présente dans l'intime de leur vie l'ombre de l'avortement.
Le monde entier sait que l'Eglise catholique dénonce l'avortement: elle n'a pas besoin de nos caquetages qui décrédibilisent et sabotent son combat pour la vie. Mais de notre qualité d'accueil et d'écoute, en mode confidentiel, pour ce qui se joue à l'intime et aux entrailles, non sur la place publique où nous prostituons en les y exhibant les embryons et leurs mamans. Il y a parfois, oui, un côté potence sur la place publique et exhibition des corps des suppliciés qui rappelle des terreurs barbares aux plaisirs vicieux.
Par contre il y a un vrai travail d'information à faire (sans tomber dans les travers ci-dessus tracés à gros traits) sur la dénonciation par l'Eglise d'un libéralisme déshumanisant qui exploite nos frères les plus démunis, d'Afrique ou d'ailleurs : travail d'information à faire d'abord entre nous catholiques, où la xénophobie et le mépris du pauvre coexistent de plus en plus avec un affichage et une pratique de "catho irréprochable".
Quel que soit le combat, il est toujours à mener d'abord en nous, en moi. Purifier l'intérieur de la coupe.
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Écrit par : Anne Josnin / | 15/10/2013
@ Anne Josnin
> Vraiment très bien, sur l'avortement, Anne Josnin. Extérieure à l'Eglise, je ne me permettrais pour rien au monde d'aller aussi loin ! Pourtant, le mot "prostitution" me semble profondément juste. Pour entretenir péniblement la discussion (en des termes pourtant beaucoup plus modérés, je peux vous l'assurer) sur un fil actuellement, je me vois les pierres, comme on dit ! Je vous passe le relais !
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Écrit par : Haglund / | 16/10/2013
AGRESSION DE LA FSSPX CONTRE LE PAPE
> Dans le petit bocal illustrant votre note, cher PP, il me semble entre-apercevoir le "supérieur général" de la FSSPX.
Lors d'une récente conférence donnée à Kansas City aux Etats-Unis, celui-ci vient de tenir des propos d'une rare gravité au sujet de notre pape, soupçonné de vouloir diviser l'Eglise et de faire "tout exploser".
Ses mots sont d'autant plus glaçants et terrifiants, que feignant de craindre et de pressentir une montée générale de colère contre notre pape, il semble se délecter d'ainsi mieux l'anticiper, la préparer dans les esprits et la susciter en actes.
http://www.lavie.fr/religion/catholicisme/mgr-fellay-critique-le-pape-et-se-felicite-d-avoir-refuse-l-accord-avec-rome-15-10-2013-45384_16.php
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Écrit par : Serge Lellouche / | 16/10/2013
A Mme Josnin.
> Attention à ne pas entrer dans le jeu de celui qui a la meilleure attitude et se balancer des diplomes de bon comportement. Je n'ai quasiment jamais vu, ou de manière rarissime, dans les paroisses que j'ai pu fréquenter une seule personne faire preuve "d'autorité parfois odieusement condescendante" sur les sujets évoqués. Cette attitude que vous dénoncez, je l'aurai plutôt observée dans les blogs divers (et avariés !) où les champions du catholicisme en charentaise ou en Weston cachés derrière leurs pseudos (qui en disent long) décernent des brevets selon la connaissance que vous avez de la couleur légitime des mules du pape.
Il y a en revanche de plus en plus de laïcs de la nouvelle génération (je ne parle pas des activistes de salon qui cherchent depuis des années à prendre la place des prêtres et refont la catéchisme à leur sauce post soixante huitarde)qui s'investissent dans des domaines très divers, chacun selon sa sensibilité,et en conformité avec le rôle des laïcs dans l'Eglise si justement développé par le dernier Concile.
Quand on agit, par exemple, pour l'accueil des mères en difficulté en expliquant parallèlement le sens de cette action et notamment le ravage de l'avortement, il est certain d'une part qu'on peut commettre des maladresses, mais aussi qu'on ne peut pas, qu'on n'a pas le temps, ou la formation suffisante, pour dénoncer le ravage plus en profondeur du libéralisme.
Face aux détresses, le discours purement moralisateur trouve immédiatement ses limites. Toutes les personnes sans exception qui agissent sur le terrain l'expérimentent sauf, et je l'affirme avec force, quelques cas très rares.
Dans ce sens, je peux comprendre les interrogations de M. Couture (si on ne devait jamais s'interroger, on irait dans une secte, pas dans l'Eglise).
Mais je crois que les interrogations de M. Couture sont issues d'une mauvaise lecture des propos de notre pape François. Qu'il se rassure, le "contexte précis" évoqué par le Saint Père est celui de la "parlotte"; les parleurs à idées fixes, ceux atteints d'une sorte de toc verbal. Reprenons ses propos rappelés par M. de Plunkett : « lorsqu'on en parle, il faut le faire dans un contexte précis ».
Autre reflexion personnelle : ne serions nous pas dans une époque où l'on parle trop ?
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Écrit par : gdecock / | 16/10/2013
A gdecock :
> je ne souhaiterais pas que vous parlassiez moins, mais que, comme beaucoup d'autres ces temps ci, vous renonçassiez à l'implicite : j'en ai marre de ne rien comprendre à vos controverses à fleuret moucheté. La police politique du Bon Pasteur rôde à ce point partout que tout doive être crypté ?
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Écrit par : Haglund / | 16/10/2013
à Haglund
> Le Bon Pasteur ? c'est peanuts dans l'Eglise. Ils sont deux pelés trois tondus, se détestent entre eux et quelques-uns sont en train de faire leur valise pour repartir chez les lefébristes.
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Écrit par : zrak / | 16/10/2013
> d'accord avec zrak. C'est fini tout ça.
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Écrit par : ancelin / | 16/10/2013
PLUS IMPLICITE
> coursalpha.fr
oraison.net
vatican.va/phome_fr.htm
http://www.vatican.va/archive/compendium_ccc/documents/archive_2005_compendium-ccc_fr.html
et rien ne te paraîtra plus implicite
va paix, ma fille
;-)
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Écrit par : E Levavasseur / | 16/10/2013
DIANTRE
> Diantre, ma chère Haglund !
mais pour citer cette fripouille de Talleyrand :« Si cela va sans dire, cela ira encore mieux en le disant. »
Mais bon, j'accepte la remarque. Il faudrait que j'écrivasse moins.
gdecock
( PP à gdecock - Ne vous restreignez surtout pas ! ]
réponse au commentaire
Écrit par : gdecock / | 16/10/2013
Cher Gdecock,
> oui nous parlons trop, et moi d'abord! Il me faut tout-de-même préciser certains points, et tout d'abord les diplômes quels qu'ils soient ne sont pas ma tasse de thé, de bon comportement encore moins. Et mon mauvais comportement, tous mes proches et en particuliers mes compagnons de messe le savent: je n'ai pas d'espoir humain d'être un jour digne du Salut, mais j'ai l'Espérance chrétienne d'être sauvée, en particuliers grâce à la communion des Saints dans l'Unique Corps du Christ, portée par mes frères, par vous!,en impotente, comme le paralytique de l'Evangile. Et c'est tant mieux ainsi, qui me garde, oui, du moins de cet orgueil-là d'une pureté de façade. La mienne est trop visiblement sale! Non, ce n'est pas une dénonciation de l'extérieur, mais c'est bien à l'intime de mon expérience que je vais chercher. Oui il y a des catholiques à l'âme pure, j'en connais et ils sont lumière qui réjouit et réchauffe. Mais il y a aussi une culture, une "civilisation occidentale" de la mauvaise foi dont si vous êtes des premiers plus encore vous n'avez peut-être pas idée, où l'on sait, à la sortie des messes, en public, se montrer ouverts, accueillants, etc, mais où le fond pas très clair de l'âme remonte en bulles nauséabondes en milieu autorisé, et là ce sont, le rictus à la lèvre et les paroles sifflantes, cinglants soufflets de qui s'imagine corriger,pour certains, avec revanche un petit personnel, un bas peuple ou un colonisé que la modernité a injustement affranchi, des mots, des écoeurements d'une violence destructrice, inimaginable aux coeurs purs. J'ai senti ce remugle se lâcher en privé, contre-coup de tout cet effort de maîtrise de soi en public, avec le combat contre le mariage pour tous. Excusez-moi aussi de n'être pas dupe, j'en suis trop encore, de ce monde, pour ne pas voir ce qu'il peut y avoir d'hypocrisie inconsciente, de mauvaise foi transmise de parents à enfants, pour ne pas en souffrir pour eux,pour moi aussi, parce qu'ils, nous en sommes les premières victimes, qui nous condamnons nous-mêmes. Des exemples? Ce ne sont pas les cours de caté qu'il faut écouter,où l'on récite doctement le catéchisme de l'Eglise Catholique- la forme irréprochable qui rassure- mais les conversations à la sortie. Non pas la sortie des messes, tout sourire de ceux qui viennent de se prouver à eux-même qu'il sont gens biens, qui ont accompli leur devoir dominical!, mais ce qui se dit sur le chemin du retour dans les voitures familiales. Enfin écouter ces humbles qui pensent que l'Eglise n'est pas pour eux:ils entendent souvent mieux que nous. Croire que l'on peut être, non pas l'autre, mais soi, homosexuel ET quand-même sauvé, avorteur, avorteuse ET toujours aimé-e de Dieu, c'est là la folie de notre foi.
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Écrit par : Anne Josnin / | 17/10/2013
POMPES
> Réponse à PP (kein neuer Kommentar):
Les pompes, Patrice, les pompes ! Un mec qui préfère ses vieux croquenots de prêtre ouvrier sud-américain aux traditionnels et pourpres souliers pontificaux ... Franchement, ce n'est pas possible.
A.
[ PP à A. - Ne regardons pas seulement les pompes, regardons les œuvres. ]
réponse au commentaire
Écrit par : Augonnet / | 17/10/2013
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